Un regard passionné sur vos émotions

Mariage Gwen & Hugo
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Le traitement : une étape essentielle pour vos clichés

Le développement et la retouche existent depuis l’origine de la photo. Ces notions sont étroitement liées à notre art, en numérique comme en argentique. L’une est indispensable, l’autre optionnelle. Sans traitement, il n’y a pas de photographie.

Un peu de vocabulaire

Avec le numérique, le lexique a un peu évolué, mais il y a parfois des confusions entre les différents termes. En lieu et place du développement argentique, nous parlons aujourd’hui plus volontiers de traitement. Cependant, ces opérations sont semblables dans l’approche et ces mots ainsi, des synonymes.

Une erreur de langage consiste à désigner cette étape sous le nom retouche. En effet, il y a bien deux mondes différents. Les savoir-faire sont complémentaires, les outils parfois identiques, mais la finalité n’est pas la même. En faisant le parallèle entre les deux médias, il est plus aisé de comprendre la distinction entre ces mots. À l’époque du film, vous emportiez votre pellicule au développement et non à la retouche. Le recours à cette dernière était rare puisqu’elle demandait le travail soigné d’un artisan-retoucheur et un surcoût en rien négligeable. De plus, elle s’effectue toujours après le traitement.

Traitement, correction, retouche, quelles différences ?

Le traitement numérique ou développement consiste à travailler divers points pour obtenir un cliché :

  • L’exposition et le contraste
  • L’étalonnage et la balance des blancs
  • La dynamique et la présence
  • La colorimétrie ou le noir et blanc
  • Le masquage ou travail par zones
  • Le redressement et le recadrage
  • Le virage de couleur ou traitement croisé
  • L’application de grain et l’effet vignettage

Après cette phase, certaines corrections peuvent encore être apportées (en argentique, nous parlons aussi de repique) :

  • Suppression des tâches, rayures ou pixels défectueux du capteur numérique
  • Atténuation des aberrations chromatiques
  • Réduction du bruit de luminance et de couleur
  • Rectification des déformations et défauts d’objectif

Enfin, peut éventuellement intervenir le travail de retouche. Cette étape apporte des transformations plus ou moins visibles sur la photo :

  • La modification par déformation, suppression ou substitution d’éléments
  • Le lissage de peau, l’estompage des cernes ou des rides
  • Les effets spéciaux et les montages

Les exemples valent mieux que les mots

Pour finir ce chapitre de la différence entre traitement et retouche, j’ai choisi deux références que vous connaissez sans doute. J’ai volontairement pioché dans la culture argentique, histoire de souligner que ces deux procédés ne sont pas récents.

Le premier cliché est de Dennis Stock ; il s’agit de James Dean à Times Square. À gauche, l’auteur a réalisé un tirage « brut » à partir du négatif. Sur cette épreuve, il a indiqué au feutre les diverses opérations de développement à effectuer. À droite, le résultat final comme il l’avait imaginé. La photo est ainsi révélée dans tous ses détails et gagne en équilibre.

Le second exemple est de Jean-Paul Goude, avec Grace Jones. Les techniques de repique et de retouche sont impressionnantes. Découpe, collage puis, à nouveau prise de vue et enfin, travail au pinceau et à l’aérographe. Le tout est fait manuellement, un véritable ouvrage d’artiste-retoucheur.

Perception et réalité

D’abord, rappelons qu’en aucun cas, la photographie ne reproduit la réalité. Elle est avant tout la matérialisation de la perception et de l’interprétation du réel par son auteur. L’équipement, boîtier comme objectifs, vient lui aussi affecter la vérité. Techniquement, même le plus évolué des appareils modernes ne peut retranscrire fidèlement ce que nous voyons. La composition et le cadrage d’un cliché jouent tout autant un rôle dans notre appréhension d’une scène. Que l’on souhaite se rapprocher de notre vision d’un instant ou lui apporter une touche artistique, le traitement est incontournable. Suivant la sensibilité et l’expertise de chacun, le développement est un rapport unique et personnel, il fait toute la différence.

Traitement mariage : photo brute Traitement mariage : photo traitée

Traiter n’est pas tricher

Si la retouche peut bien plus s’apparenter à une forme de mensonge, le développement sublime la réalité. Suivant la démarche du photographe, volonté de rendre compte ou choix artistique, le traitement sera plus ou moins poussé. Pour ma part, j’ai toujours souhaité apporter un regard sensible et esthétique à la pratique du reportage. Ainsi, que ce soit en concert ou lors de mariages, mon ressenti et mes émotions dirigent mes options techniques. De ces instants vécus et capturés découle l’inspiration pour créer une ambiance particulière à mes clichés. Il s’agit bien de sublimer les images et de flatter les pupilles ; je ne triche pas, j’embellis. C’est une manière d’aborder toute la subjectivité des souvenirs, de prolonger le rêve.

L’expérience au service du résultat

Le travail de développement nécessite beaucoup de patience, tant dans son enseignement que son application. Pour atteindre une certaine maîtrise des techniques de traitement, il faut des années d’expérimentation, une perpétuelle remise en question. Le photographe aussi avisé que curieux ne cesse jamais d’apprendre, de progresser, de découvrir de nouvelles astuces. Perfectionniste, je m’oblige toujours à rechercher de meilleures voies offrant plus d’efficacité et un niveau de rendu supérieur.

Ainsi, suivant la démarche de chacun, l’expérience peut s’avérer une excellente garantie de résultat. Comparez le travail esthétique de plusieurs auteurs, même sans connaissances réelles en photographie, votre sensibilité saura vous guider. Mon portfolio vous touche, vous en appréciez la cohérence et les qualités de traitement ? Alors, vous pouvez être assuré d’aimer les clichés que je vous livrerai dans le cadre de votre mariage ou séance. Je ne néglige jamais cette étape, chaque photo est développée individuellement, avec soin.

Mariage : photo brute Traitement mariage : photo traitée

Le traitement ne résout pas tout

Avant d’ajuster ses clichés, il faut obligatoirement passer par l’étape prise de vue. Dans l’ensemble, le développement ne doit pas être considéré comme le grand sauveur de nos manquements techniques. C’est d’abord un prolongement, une phase nécessaire pour révéler nos photographies. La capture d’instant doit être réfléchie et maîtrisée, plus elle est optimisée, meilleure sera l’esthétique finale. Aucun logiciel ne rendra vos images exceptionnelles si la prise de vue est médiocre ou insipide.

Au-delà des considérations matérielles ou savantes, la sensibilité et les qualités humaines du photographe joueront aussi un rôle primordial. Dans le processus de création, le relationnel a tout son sens ; il est même essentiel. Pour garantir la réussite d’un reportage ou d’une séance, je prends le temps de vous rencontrer et vous rassurer. Interaction, mise en confiance, respect et bienveillance du photographe sont autant d’atouts perceptibles dans l’émotion de vos clichés.

Les conditions extrêmes ou exceptions qui confirment la règle

Il en fallait bien, ce serait presque trop simple sinon. Parfois, malgré tous les efforts, le soin apporté à la prise de vue, le résultat n’est pas à la hauteur. Le matériel peut être dépassé par certaines conditions difficiles comme en concert, pendant le bal de votre mariage, etc.

Là, le traitement devra être d’autant plus poussé et pourra rétablir un certain équilibre, révéler nombre de détails. Il permettra aussi de retrouver des couleurs plus naturelles, d’atténuer les effets de brouillards ou fumigènes. Il ne s’agit pas forcément de faire des miracles, mais certains clichés peuvent mériter une attention particulière. Dans ces cas, ma démarche s’inscrit toujours au service de l’émotion et de l’histoire transmise par la photo. Dans l’ensemble, le développement doit rester cohérent, naturel et discret.

[zOz] journal: Rezinsky, concert au Bizarre ! (Vénissieux), le 30 mars 2017. [Hip Hop] [zOz] journal: Rezinsky, concert au Bizarre ! (Vénissieux), le 30 mars 2017. [Hip Hop]

En conclusion

Les photographes estimant le traitement inutile, comme une tricherie, sont tous dans l’erreur. Le développement est partie intégrante du processus de création, indissociable de notre art. Les images sorties d’un appareil ne reflètent pas vraiment la réalité. Le matériel, nos choix de composition, de cadrage, notre sensibilité sont autant d’interprétations. Imaginer que notre maîtrise technique de prise de vue ne requiert aucun ajustement relève de la prétention ou d’une certaine naïveté. Même en reportage, un minimum de travail de mise en valeur est nécessaire.

À l’époque de l’argentique, la question ne se serait jamais posée. L’utilité de cette étape demeure identique en numérique, seule sa méthode a évolué. Sinon, il vous reste les bons vieux appareils instantanés, mais pour sublimer vos moments précieux, c’est sans doute dommage. Enfin, ce qui fera toujours la différence tient en premier lieu dans la capacité du photographe à capturer les émotions.

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