Coup de cœur pour… Naouack !

Posté dans : Concerts & Festivals 2

Les têtes d’affiches d’aujourd’hui furent les premières parties d’hier. Qu’ils s’appellent Shaka Ponk ou Skip the Use, ils ont connu la galère et c’est avant tout le public et quelques illuminés indépendants qui les ont poussés. La scène régionale à laquelle ils ont appartenu si longtemps révèle bien des merveilles de talent, d’où cet article coup de cœur pour un de ces groupes: Naouack.

Avant de s’aventurer aux quatre coins de la planète, d’être reconnus et diffusés par les mass-medias, les « grands » artistes ont le plus souvent connu des années de dur labeur, à se produire sur toutes les petites scènes de leur ville, leur département puis leur région. Ces petits artistes émergents ne comptent pas leurs heures de travail. Il y a bien évidemment la composition et l’écriture, les nombreuses répétitions, la création scénographique, l’enregistrement et la réalisation d’albums, la promotion, la recherche de dates, le contact avec les médias, la gestion des réseaux sociaux, le lien avec les fans… Mais tout cela se fait généralement en autoproduction, avec trois bouts de ficelle, car les moyens humains, techniques et financiers sont encore humbles, souvent les économies de chacun des musiciens, le partage de savoir-faire des copains, le soutien de la famille. Et puis, il y a le public, les fans, ces personnes qui vont porter le groupe, lui donner sa première reconnaissance, lui laisser l’espoir de voir un jour son projet grandir et interpeller un producteur. Comme disait Schultz de Parabellum, « le premier des salaires, c’est le sourire du public à la fin de ton concert ».

Sortir du lot n’est pas mince affaire. Composer ce qui pourrait devenir le tube à la mode n’est pas une fin en soit et ne mène bien souvent qu’à des succès éphémères. Non, il faut de la consistance, de la profondeur, un réel travail autour d’un projet tenu par la passion. Il faut aussi une certaine sensibilité, mais surtout, de l’authenticité. Si toucher le public ne s’improvise pas forcément, ça ne s’apprend pas non plus dans une recette miracle détenue par les rois du marketing. Se respecter autant que nous respectons et aimons nos proches et notre public ou vice et versa. En tant que professionnels autour des métiers du spectacle, d’amateurs passionnés, de militants d’associations culturelles ou simplement spectateurs, nous avons tous un rôle à jouer pour que ces jeunes pousses puissent continuer à travailler leur art, en vivre et, pourquoi pas, devenir les groupes marquants des années à venir. Alors, il est bon de se rappeler que nous devons aussi défendre nos artistes régionaux, aller à leurs concerts, acheter leurs albums et pousser de grands cris en forme de coup de cœur.

Ainsi, mon coup de cœur du jour revient à Naouack. Une petite bande d’allumés et sympathiques Auvergnats, distillant avec talent un cocktail emprunt de Hip-Hop métissé où fusionnent sans complexe l’électronique, le rock ou même le jazz, voire, la musique klezmer ! Étonnant, non? Pas autant que leur spectacle. Et oui, au-delà de la musique, Naouack aime la mise en scène, se faire plaisir et le partager. Sur fond de « ce n’est pas parce qu’on a des choses à dire qu’on ne doit pas se marrer », les Clermontois nous embarquent dans leur univers où se mêlent folie, autodérision et revendications. L’humour est le mot d’ordre, comme une marque de fabrique lorsqu’on s’appelle Naouack. Tous les maux du quotidien semblent s’estomper sous le verbe léger et la franche calembredaine des quatre compères, mais nous rappellent aussi à nos combats, à nos responsabilités. Si Naouack s’amuse des mauvaises langues et autres clichés, c’est pour mieux nous interpeller, un peu comme un effet miroir de notre société ou de nous même. Volontiers « MC en carton » dans un monde « bête et méchant », ces « extraterrestres » ne souffrent en rien d’atonie, même si « la flemme est un art ». Ça pulse, aussi ouvert d’esprit que musicalement, l’énergie et l’humour communicatifs des lascars ne laissent pas grand monde indifférent. Bref, un groupe à découvrir de toute urgence et à soutenir sans aucun délai.

Ainsi, je ne vais pas vous en parler plus, les mots ont si souvent leurs limites. Je vous propose de découvrir l’univers de Naouack au travers des deux vidéos en dessous de mes quelques photos prises lors de leur concert au festival Dézing, le 22 août 2015. À noter que c’était la première édition de ce très sympathique festival qui accueillait Pigalle en tête d’affiche. Il me reste à souhaiter une longue vie à Naouack, mais aussi au festival Dézing, à vous inviter à partager cet article et à surveiller les prochains concerts du groupe.

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2 Responses

  1. Mc YaCé
    | Répondre

    Merci à Stéphane Zoz pour ce bel artiste soutenant l’indé et les passionnés mélomanes, au Festival Dezing pour cette belle 1ère édition auquel je souhaite une de belles suites et enfin à Naouack avec qui tout en donnant le meilleur de nous-même on a passé, on passe et nous passerons encore d’excellent moments..avec Zoz et Océane entre autres !! ^_^ Bize à Tous ! Flower Coast Krew

    • [zOz] photographie
      | Répondre

      Un grand merci aussi pour les bons moment de musique et de bouchonnade !
      Des bises à tous ! 🙂

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