Shaka Ponk à Mâcon

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Après une petite pause de deux mois, Shaka Ponk a remis le couvert pour la seconde partie de sa tournée marathon. Comme à son habitude, le groupe a enflammé le Spot à Mâcon.

C’était donc aussi pour moi l’occasion de retrouver les monkeys pour la première fois depuis l’automne et sur cette partie de tournée que nombre de fans ont imaginée plus orientée vers le « Black album », plus rock, plus sombre. J’avoue que l’idée était loin de me déplaire aussi et j’espérais, comme beaucoup, le retour de titres phares du type « How we kill stars » ou « French touch puta madre » en échange d’autres qui avaient tendance à casser le rythme du concert, à l’image de « Heal me kill me ». D’autres se laissaient à rêver d’un show modifié en grande partie visuellement pour illustrer au mieux le dernier album du groupe; une ambiance en noir et blanc, par exemple?

Allez, arrêtons de rêver, en à peine plus de deux mois, il est était concrètement impossible pour Shaka Ponk de revoir autant en profondeur la copie. Cependant, comme nos singes préférés sont de véritables forçats et n’ont de cesse de travailler, Frah et ses compères en ont profité quand même pour ajuster, améliorer le spectacle et rajouter quelques détails visuels. Le tout semble plus abouti, mieux rodé. Si l’ambiance et la set-liste restent très sensiblement les mêmes, le groupe a certainement quand même entendu quelques attentes du public et « Heal me » ne figure plus au programme. Pour le reste, les avis sont partagés, parfois même mitigés. L’énergie du groupe est « énoooooooorme » comme dirait Frah, Shaka Ponk n’a rien à prouver en la matière et chaque concert est une véritable claque visuelle. Plus que des singes, ce sont de véritables bêtes de scène, rien n’a changé de ce côté, le public est unanime. Les regrets se porteraient plus sur le choix des chansons jugé souvent trop « commercial », trop axé sur les tubes radio du groupe, mais aussi sur le manque de spontanéité du spectacle qui semble désormais être figé jusqu’aux répliques.

Il y a dorénavant clairement deux publics qui se dessinent. Il y a les fans les plus récents, ayant le plus souvent connu le groupe à partir de 2012, après la consécration de l’album « The Geeks and the Jerkin’ Socks » et plus au travers divers médias qui boudaient Shaka Ponk auparavant. C’est un public bien plus large, en terme d’âge, de culture et de classe socioprofessionnelle, beaucoup plus réactif sur les tubes du moment et les chansons qui ont été matraquées sur les ondes ces trois dernières années. Et puis, il y a les fans plus anciens, suivant le groupe depuis les débuts parfois. Ceux-ci regrettent les titres plus rock du groupe, trouvent que l’ambiance s’est assagie, bien trop calme parfois même. Les musiciens sont devenus bien moins accessibles, surprotégés par la production et cette distance déplaît forcément. Enfin, le côté plus chronométré et millimétré du spectacle dérange évidemment ces fans qui avaient adhéré à la folie des premiers albums du groupe. Bref, ça discute pas mal dans le public, mais c’est surtout qu’on les aiment nos petits singes, que l’évolution plaise ou non, nostalgie d’un esprit plus rock ou pas.

Pour ma part, j’ai passé un très bon moment, j’ai retrouvé quelques fans habitués aux barrières et j’ai même eu le droit à un petit clin d’oeil de Frah. Alors que la salle est assise à la demande du chanteur qui nous rappelle que d’après le psychologue du groupe, ceux qui restent debout auraient des problèmes sexuels, je suis en fond de fosse, bien ancré sur mes deux jambes droites et l’appareil prêt à dégainer au moment où tout le monde saute à l’assaut du final. Évidemment, mister Frah n’allait pas me rater, mais ses paroles m’ont rassuré: « Bon, lui, je le connais… Ça va, il n’a pas le problème sexuel ». OUFFFF !!!

En première partie, notons la prestation de Hokins, des petits lyonnais qui assurent pas mal. Quelques inspirations bien senties, comme un peu de Muse, et de belles compositions. Sans doute impressionné de jouer devant autant de monde pour la première fois, Hokins est encore assez timide sur scène, mais le projet musical est de qualité et je le souhaite de pouvoir renouveler une telle expérience.

Je regrette par contre que le service de sécurité ait certainement très mal compris les consignes pour les photographes. Impossible de se rapprocher à moins de deux mètres de l’avancée centrale et donc, de changer de côté, de point de vue. C’est frustrant, pénalisant, d’autant plus pour le groupe de première partie.

Enfin, remarquant que cela faisait bien longtemps que je n’avais pas traité un concert de Shaka Ponk en noir et blanc, je me suis dit que l’occasion s’y prêtait bien. J’espère que cette série de clichés vous plaira et m’excuse pour cette attente de deux mois avant la mise en ligne. Ce n’est pas le tout de vadrouiller, parcourir des kilomètres et de photographier nombre de concerts un peu partout, mais il faut maintenant traiter tout ça et rattraper le retard! Allez, je vous laisse profiter enfin de ces photos et partager l’article autour de vous.

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